Entretien avec Grégoire Ludig du Palmashow.

Grégoire Ludig a su faire rire la France entière pendant des années à la télévision grâce à ses « Very Bad Blagues » en compagnie de son comparse et ami David Marsais. Aujourd’hui toujours au programme avec son émission « Palmashow » diffusé sur D8, Grégoire Ludig a apporté un humour frais et novateur inscrit dans l’ère du temps. Mais Grégoire est aussi un amateur de football, et supporter de Liverpool. Après nous être rencontrés par hasard au John Lennon Airport de Liverpool après le match opposant Liverpool à Manchester City (match s’étant soldé par une victoire 2-0 des Reds), Grégoire nous a fait l’amitié de nous accorder cette interview dans un petit restaurant parisien, centrée autour du départ de notre capitaine Steven Gerrard.

Grégoire lors de notre rencontre au John Lennon Airport de Liverpool.

 

H : Bonjour Grégoire, quand je te dis Steven Gerrard, qu’est ce qui te vient à l’esprit ?

 

G : Évidemment cette finale de 2005, lorsqu’il marque ce premier but qui signe le retour de Liverpool dans ce match et dans cette finale et qu’il se dirige vers ses coéquipiers et ses supporters en faisant de grands gestes avec ses bras pour redonner confiance aux siens. En deuxième lieu, c’est l’année dernière lors du match face à Manchester City quand il regroupe les joueurs et qu’il motive les joueurs en leur disant de ne pas laisser passer notre chance cette saison, limite en pleurs. C’est pour moi ce qui le définissait le mieux dans son rôle de capitaine, d’âme du club qui par sa voix parle pour toute l’équipe et tout le club.

 

H : Aujourd’hui, qu’est ce que le départ de Steven Gerrard t’inspire ?

 

G : C’est une perte générale, aussi bien pour le jeu, pour l’image, pour l’histoire… Un joueur normal qu’on considère comme fidèle à son club peut passer sept ou huit années en son sein au maximum, Steven Gerrard lui y a passé toute sa carrière comme Carragher avant lui. C’est bien cette fidélité qui fait en grande partie le personnage, qui est emblématique. Tu savais qu’à Liverpool, n’importe quel coup franc ou frappe de loin pouvait faire mouche si c’était Steven Gerrard qui s’approchait du ballon, comme cette demi volée face à West Ham en finale de Cup. Il est hargneux, il aimait le contact tout en jouant le ballon… Son départ est un choix qui se respecte. Quand j’ai vu sa photo où il pose avec le maillot avec Hollywood en fond, j’ai cru que je regardais « The Expendables » rires* . Si il y avait un « The Expendables » du football, il serait forcément dedans.

 

H : Si on se recentre un peu sur toi, à quel moment es-tu venu au club de Liverpool ?

 

G : J’ai toujours été très branché championnat anglais. J’ai joué au football étant plus jeune pendant environ dix ans, et les supporters anglais m’ont toujours fasciné. De plus, quand on est petit et qu’on a une console de jeux, quand je jouais avec mes frangins aux jeux de football, les premiers commentaires étaient en anglais et d’entendre à répétition ces commentaires pré-enregistrés tu finis par les connaître par cœur et tu te persuades dans ton subconscient que le football est bercé par l’Angleterre de toute façon. Je dois avouer que ma passion pour Liverpool n’est pas très ancienne, mais la finale de 2005 à évéillé quelque chose pour Liverpool à nombre d’entre nous.

 

H : Quand nous nous sommes rencontrés, tu revenais du match auquel nous avions tout deux assisté entre Liverpool et Manchester City et c’était ta première à Anfield : Quelles sont tes impressions ?

G : Je crois que j’ai plus de mille photos du match dans mon téléphone, ainsi qu’une vidéo du superbe « You’ll Never Walk Alone » ! C’est hyper-impressionnant. Quand tu regardes le match à la télévision et que tu entends le stade chanter, tu te dis « putain qu’est ce que j’aimerais y être ! » et là tu te rends compte que tu y es, et tu es transporté dans un autre univers. Je suis un habitué du Parc des Princes, mais c’est incomparable à l’ambiance d’Anfield. À la fin, tu as presque envie de leur demander de le refaire ce match !

 

H : Et en dehors du match, qu’est ce que ça t’a inspiré tous ces gens, cette ambiance pré-match de Liverpool ?

 

G : Tu vois très bien là-bas que les gens vivent pour le football. Le match était à midi, et pour profiter pleinement de cette ambiance, nous sommes arrivés à Anfield autour de 9h30 ! Et bien malgré cette avance, on voit déjà énormement de monde se masser autour des portes, des groupes de musique près du mémorial d’Hillsborough… Tu sens que le résultat du match influera sur l’ambiance générale de la ville dans l’après-midi. Dans une moindre mesure, Liverpool me rappelle un peu Saint Etienne. Ce passé ouvrier, cette ferveur… Saint Etienne partage cela avec le LFC.

J’aimerais bien y retourner avec mes frères cette année, peut-être pour le match face à Manchester United avec si possible la French Branch à mes cotés ! Et si ce n’était pas possible, retrouver les fans parisiens pour boire quelques verres à leur coté devant le match de Liverpool !

 

H : On peut t’attendre quelque part dans un futur relativement proche ?

 

G : Actuellement nous commençons à tourner le film du Palmashow à partir du 6 août, qui sera une comédie, mais je ne peux malheureusement pas vous en dire plus pour le moment.

 

H : Merci Grégoire pour cet entretien.

 

Hadrien François